La législation
prévoit que pour fonctionner, toute maison de repos doit être agréée. Cet
agrément est accordé par les administrations communautaires de l’aide aux
personnes. Cette matière est régie
pour
la Région Wallonne :
par le décret
du 05/06/97 et l’arrêté d’exécution du 03/12/98
modifié par le décret du 06/02/03 et l'arrêté d'exécution du 15/01/04
pour Bruxelles :
par le décret de la Communauté Française du 10 mai 1984 relatif aux maisons de repos pour personnes âgées
par le monocommunautaire (COCOF) : règlement du 17/12/93 et l'Arrêté du collège du 20/02/97
par le bicommunautaire (COCOM ou BICO) : ordonnance du 20/02/92 et l’Arrêté du Collège réuni du 14/03/96
au
niveau fédéral :
par l’arrêté
Royal du 2/12/82
Ces établissements
(excepté les résidences-services) doivent également être agréés par
l’INAMI.
Région
Wallonne : décret du 5 juin 1997 relatif aux MR, résidences-services et aux
centres d’accueil de jour pour personnes âgées et portant création du
Conseil Wallon du 3ème âge (MB du
28/06/97).
décret du 6 février 2003 modifiant le décret du 5 juin 1997 (MB du 12/03/2003)
Lois relatives à la région de Bruxelles-Capitale
Règlement
du 17 décembre 1993 de la COCOF
fixant les normes auxquelles doivent répondre les maisons de repos pour
personnes âgées.
Arrêté du Collège de la COCOF du 20 février 1997 modifiant le règlement du 17 décembre 1993 fixant les normes (M.B. du 15.04.1997)
Arrêté
du Collège réuni du 14 mars 1996
de la COCOM (ou BICO)
fixant les normes d’agrément auxquelles doivent répondre les établissements
hébergeant des personnes âgées.
Législation
fédérale concernant les MRS Arrêté
Royal du 2 décembre 1982 fixant les
normes pour l’agréation spéciale des maisons de repos et de soins (M.B.
du 7.12.1982); Arrêté
du 29 juillet 1983 de l’Exécutif de la Communauté française fixant
la procédure d’octroi et de retrait d’agrément spécial pour les maisons
de repos et de soins.
Le paysage bruxellois : BICO ou COCOM et COCOF
Rappelons
pour commencer que, sur le territoire de Bruxelles-Capitale, trois autorités
sont compétentes pour les maisons de repos :
1)
la
Commission Communautaire française ou COCOF (60 MR)
2)
la Communauté
flamande (1 MR)
3)
la
Commission Communautaire Commune, BICO ou COCOM (147 MR).
La loi spéciale
du 16.01.1989 relative au financement des Communautés et des Régions a permis
aux établissements du secteur privé d’opter pour un statut
monocommunautaire. Depuis lors, les établissements ayant opté pour un statut
monocommunautaire relève de la Commission Communautaire française (COCOF) ou
de la Communauté flamande. Les autres établissements ayant opté pour un
statut bicommunautaire relève de la Commission Communautaire Commune (COCOM).
NB : toutes les MR publiques (CPAS) sont du ressort de la COCOM (ou BICO) (elles n’ont pas eu le choix d’opter pour un statut monocommunautaire).
Le Conseil Wallon du troisième âge
Le Conseil
Wallon du troisième âge est un organe du gouvernement de la Région Wallonne,
il est constitué d’un président et de vingt membres qui ont pour mission de
donner les avis qui seront consultés par le gouvernement avant de prendre
certaines décisions. Sur base de rapport de l’inspection de la DGASS ou de
rapport de l’administration, il rend des avis concernant :
l’octroi d’agrément pour de nouvelles maisons de repos
les suspensions ou retraits d’agrément
les fermetures d’urgence
les arrêtés d’exécution et les dispositions générales d’application du décret.
Le Conseil consultatif bruxellois francophone de l'Aide aux Personnes et de la Santé
Le Conseil
consultatif bruxellois est un organe de la COCOF, il est réparti en quatre
sections :
Section « Aide et soins à domicile » composée de 14 membres effectifs et 14 membres suppléants
Section « Hébergement » composée de 15 membres effectifs et de 15 membres suppléants
Section « Personnes handicapées » composée de 24 membres effectifs et de 24 membres suppléants
C’est la
section hébergement qui nous intéresse dans ce cadre. Le Conseil rend des avis
sur les demandes d’agrément, les suspensions et retraits d’agréments et
les fermetures. Ces avis sont remis d’initiative ou à la demande du membre du
Collège de la COCOF qui en a l’attribution.
Le
projet
de
vie
des
établissements
« un projet de vie institutionnel répondant aux besoins des résidents afin de leur assurer un bien être optimal et de maintenir leur autonomie. » Article 5 §2 point 11° du décret du 06/02/03 de la Région Wallonne modifiant le décret du 05/06/97.
Cette notion est également présente dans les décrets relatifs à la Région Bruxelloise.
L’établissement
doit développer un Projet de vie qui définit les objectifs et les buts proposés
aux résidents pour assurer leur bien-être et le respect de leur dignité. Ce
projet de vie doit être présenté lors de l’entrée en maison de repos ou en
résidence-service. Les animations réalisées en maison de repos constituent
l’élément important permettant aux aînés de s’intégrer dans le projet
de vie, de se divertir et de trouver leur identité dans l’établissement.
Quelques
chiffres
Le nombre de
lits en maison de repos est fixé au niveau fédéral par le moratoire du
3/12/1998, ce nombre est établi à 6,8 lits pour 100 habitants âgés de 60 ans
au moins.
L’arrêté
du Gouvernement Wallon du 3 décembre1998 fixe quant à lui la répartition de
ces lits par secteur. La gestion est la suivante :
29% par le secteur public (CPAS)
21% par le secteur privé non lucratif (asbl)
50% par le secteur privé commercial
Le secteur
des maisons de repos est en évolution constante. Comme indiqué ci-dessus,
c’est le nombre de lits qui est fixé par l’arrêté et non le nombre
d’institutions. Les chiffres présentés ci-dessous sont donc purement à
titre indicatif et ne sont valables qu’à la date mentionnée. En effet, pour
diverses raisons, des établissements ferment leurs portes pendant que
d’autres s’installent faisant ainsi varier les chiffres. Néanmoins, dans le
but de dresser un paysage du secteur, il semblait intéressant de donner un
ordre de grandeur évoqué par le nombre d’institutions présents dans les Régions.
Suivant les
données officielles de novembre 2001, il est recensé, en Wallonie :
856 maisons de repos dont 160 dans le secteur public
et à Bruxelles :
208 maisons de repos dont 27 dans le secteur public
11.569 lits
Normes
concernant
les
établissements
Les arrêtés
du Gouvernement Wallon et de la Région de Bruxelles-Capitale (aussi bien le
BICO que la COCOF) fixent un ensemble de normes à respecter par les
institutions. Ces normes portent sur :
la liberté des résidents, le respect de leurs convictions et leur participation
la mise en place du règlement d’ordre intérieur, de la convention, du dossier individuel, du tableau d’affichage, du Conseil des résidents
l’hygiène, la nourriture et les soins de santé
le personnel : le nombre, la formation, la qualification, la moralité
le bâtiment et la sécurité : l’entretien, le chauffage, le système d'appel, le lieu de vie commune (2m2 par résident)
la comptabilité
l’accueil et l’hébergement
l’adaptation du prix d’hébergement
Le
traitement
des
plaintes
Il est
important de souligner que toute personne intéressée peut déposer une
plainte relative au fonctionnement d’une maison de repos, d’une résidence-services
ou d’un centre d’accueil de jour.
Toute
personne intéressée signifie que cela peut être aussi bien la personne âgée,
que l’entourage de cette dernière, que le personnel d’un établissement.
Pour
la Région Wallonne, la plainte est adressée au bourgmestre qui la fait suivre
au Gouvernement et au gestionnaire de l’établissement, elle peut également
être déposée directement à la Région Wallonne au service du 3ème
âge.
Il est
possible aussi de déposer une plainte de manière interne à l’établissement
à la direction ou au Conseil des résidents.
Toute
plainte donne lieu à un examen par l’administration et par l’inspection.
Lorsque la
plainte relève de la Région Wallonne et qu’elle n’est pas anonyme, il en
est accusé réception et le demandeur est informé qu’une suite y est réservée.
Lorsque l’enquête aboutit, le demandeur est tenu informé des conclusions.
De plus, le
Conseil Wallon du troisième âge remet un rapport annuel relatif au suivi
global des plaintes.
Pour
Bruxelles, les plaintes sont à adresser à la Commission communautaire française
de préférence. Elles peuvent également être adressées aux bourgmestres ou
au Ministre compétent pour l’Action Sociale et la Famille.
En cas de
plainte, une inspection a lieu et les plaintes non anonymes font l’objet
d’une réponse.
Pour de plus
amples renseignements, cliquez ici
pour les coordonnées des différents services compétents.