L’entrée
en institution et le changement du lieu de vie peuvent représenter un moment
difficile à vivre pour la personne âgée mais également pour la famille et
l’entourage. En effet, ce moment correspond à un changement important dans la
vie du senior : il doit faire face à une série de pertes et de dépendances
pathologiques, physiologiques, relationnelles et affectives.
Une
institution, quelle qu’elle soit, met en présence différents acteurs :
certains pour qui l’institution est un lieu de vie et d’autres pour qui elle
est un lieu de travail. Dès lors, deux logiques différentes cohabitent et se
trouvent parfois difficiles à concilier. Le projet de vie de l’établissement
doit contribuer à les harmoniser.
Les
différents types d’hébergement et/ou d’accueil
les Maisons de Repos (MR)
les Maisons de Repos et de Soins (MRS)
les résidences-services
les centres d’accueil de jour
les centres de soins de jour
Les définitions de ces différents établissements sont reprises dans le décret du 5 juin 1997 de la Région Wallonne. modifié par le décret du 6 février 2003 et l'arrêté du 15 janvier 2004
D’autres
alternatives existent également :
·
toutes les formules alternatives d’hébergement et de vie
en communauté (les maisons communautaires, Abbey Field, les Cantous, les
maisons intergénérationnelles telle le Balloir, …)
Les
coordonnées des établissements peuvent se trouver entre autre auprès de :
Infor-Homes Bruxelles
Infor-Homes Wallonie
Service
du 3ème âge de la Région Wallonne
Cocof
(Commission Communautaire Française) – service des Affaires sociales
Les
motifs d’une entrée en maison de repos
Bien
souvent, c’est la conjugaison de plusieurs motifs qui incitent à entrer en
maison de repos. Parmi ces motifs, les plus fréquents sont les incapacités
(physiques ou psychologiques), le décès du conjoint ou de l’aidant naturel,
la peur de rester seul(e) dans sa maison ou son appartement, le besoin
d’autonomie face aux proches (ne pas vouloir dépendre de l’entourage).
En
plus de ces motifs, de plus en plus de personnes âgées entrent en maison de
repos pour des raisons de sécurité. En maison de repos, ces personnes se
sentent plus en sécurité et sont moins exposées aux risques d’accident
(maison inadaptée), d’agression ou de vol. Elles y cherchent également une sécurité
affective et un entourage stable.
Les
éléments influençant le choix d’un établissement
A. Les elements propres à
l’etablissement
le coût
les locaux, le bâtiment
l’accueil du personnel
la disponibilité des services médicaux
la qualité de vie proposée, les activités et le projet de vie
la direction et la gestion de l’établissement
la réputation de l’établissement
la possibilité de pouvoir venir à l’essai
la possibilité de pouvoir rendre visite sans horaire
la possibilité ou non d’avoir des animaux
l’environnement, la verdure
B. Les elements propres à la personne
l’état de santé de la personne
ses habitudes
son profil, son caractère
son budget
L’importance
d’un bon choix
Le
choix de l’établissement est un élément essentiel de ce cheminement :
il est nécessaire de prendre le temps de choisir son établissement en fonction
des divers éléments et d’éviter autant que possible l’entrée en urgence.
Pour optimaliser ce choix, l’écoute de la personne âgée, la prise en compte
de sa parole, de ses besoins et de ses désirs se révèlent primordiales.
L’importance
des visites préalables
Selon
Richard Vercauteren (psychosociologue
français), les visites préalables
sont reconnues comme importantes pour faciliter l’accueil et l’intégration
du futur résident. Leur objectif est double : présenter la structure au
futur résident et recueillir à son sujet des données qui seront exploitées
en vue d’obtenir une bonne qualité de vie.
Ces
visites permettent, aussi bien à la famille qu’à la personne âgée elle-même,
de conceptualiser la vie future et de se préparer au mieux à l’entrée en établissement.
Visiter les locaux, rencontrer l’équipe et faire connaissance avec
l’environnement humain sont autant d’éléments justifiant cette étape préparatoire.
Pour le personnel également ces visites ont un rôle :
envisager son niveau d’autonomie,
envisager ses traits de personnalité.
Ce
type de démarche est toutefois plus difficile pour les admissions en urgence
qui sont nombreuses en maison de repos, suite notamment aux sorties d’hôpital.
L’importance
de l’accueil
L’accueil dans l’établissement et la prise
en compte des habitudes de l’aîné sont des éléments essentiels
d’habituation. Malheureusement, certaines lacunes sont parfois observées dans
cette cérémonie d’admission.
Une
institutionnalisation qui gomme les singularités individuelles engendre régulièrement
des frustrations et de l’agressivité.
L’admission
se doit d’être personnalisée et de prendre en compte l’histoire de la
personne pour son maintien identitaire. L’accueil est donc particulièrement
important dans ce processus car il peut conditionner la
(non-)adaptation de la personne âgée dans l’établissement.
Les
étapes à soigner pour favoriser une entrée agréable en maison de repos :
la décision d’aller en institution
l’entrée dans l’établissement
l’admission et l’accueil du résident
l’adaptation au nouveau milieu de vie
la collaboration des hôpitaux et des services psycho-medico-sociaux
la collaboration dans les systèmes.
Plus
ces étapes revêtiront un caractère humain et plus le senior vivra ce
changement de manière sereine.
Les
documents à recevoir à l’entrée en institution
La
protection du résident passe par des formalités administratives. Lors de
l’entrée en établissement, les deux parties contractent des droits et
obligations. Deux documents fixant ces droits doivent être remis au résident
ou à son représentant :
a)
Le règlement d’ordre intérieur
b)
La convention
a)
Le règlement d’ordre intérieur définit les règles de la
vie en communauté dans la maison. Il doit être daté et signé par le
gestionnaire et être remis au résident avant la signature de la convention. Il
prévoit l’obligation de se conformer aux dispositions relatives à la sécurité
et, en maison de repos, il prévoit une plus grande liberté possible compte
tenu des impératifs d’une vie communautaire. Ce document doit également
mentionner divers renseignements tels le nom du gestionnaire et le numéro
d’agrément de l’institution ; le respect de la vie privée, le droit
des pensionnaires de recevoir les visiteurs de leur choix ; les adresses et
numéros de téléphone où les plaintes peuvent être adressées ; …
Depuis le décret du 6 février 2003 modifiant le décret du 5 juin 1997, le règlement d'ordre intérieur doit prévoir une procédure relative aux éventuelles mesures de contention et/ou d'isolement dans le but de garantir la sécurité des personnes âgées désorientées, dans le respect de leur droit fondamental à une liberté de mouvement.
Attention,
si le règlement change, un exemplaire doit être soumis au résident pour
signature avant d’être joint au dossier individuel.
b)
La convention détermine les conditions du séjour et les
frais incombés. Elle doit être signée par les deux parties : le
gestionnaire ou le directeur et la personne âgée ou son représentant. Cette
convention est conclue pour une durée indéterminée (sauf pour les courts séjours).
Elle mentionne entre autre :
·
Le prix journalier ou mensuel d’hébergement et les
services qu’il couvre, de même que les modalités d’adaptation pour d’éventuels
suppléments.
·
Si une garantie est exigée ou non. Si cette garantie
est exigée, elle est bloquée sur un compte.
·
Les conditions de l’intervention financière en cas
d’absence de la maison de repos pour hospitalisation, week-end, vacances ou
pour tout autre motif.
·
Le numéro de la chambre ou du logement attribué avec
mention du nombre maximum de pensionnaires admissibles. (Un changement de
chambre ne peut s’effectuer sans l’accord du résident ou celui de son représentant
sauf sur avis du médecin traitant).
·
Les conditions de résiliation de la convention.
En
plus de ces deux documents (convention et règlement d’ordre intérieur), un dossier
individuel est établi au moment de l’admission. Celui-ci est
couvert par les dispositions relatives à la protection de la vie privée.
Il
doit être mis à jour en permanence et être accessible au résident. Son représentant
éventuel, les membres du personnel qui y sont autorisés et les inspecteurs du
ministère de la Région Wallonne peuvent également y avoir accès.
Il mentionne les points suivants :
l’identité du pensionnaire
les noms, adresses et numéros de téléphone des personnes suivantes : le représentant éventuel, la personne qui a pris l’initiative de l’entrée en institution, le médecin traitant et la personne à prévenir en cas de nécessité
l’établissement souhaité en cas d’hospitalisation dans l’éventualité où l’état de santé du résident ne lui permettrait plus de s’exprimer clairement.
Il
contient également le récépissé du règlement d’ordre intérieur et une
copie de la convention individuelle.
En
Région Bruxelloise, il contient également la circulaire du Collège de la
Commission Communautaire Française relative au bracelets électroniques dits
« anti-fugue ».
La
vie en institution
A. l'habitat
L’établissement
représente une nouvelle habitation à laquelle la personne doit s’adapter.
Elle doit pouvoir s’y sentir à l’aise et en sécurité. Ses habitudes de
vie se trouvent brutalement modifiées ; il est dès lors important de lui
donner la possibilité d’aménager sa chambre, d’y apporter des objets et de
la personnaliser en fonction de son mode de vie antérieur. Par là, elle pourra
prendre ses repères dans son nouveau milieu de vie, redéfinir son identité,
conserver sa personnalité et continuer à assumer la gestion de sa vie :
être autonome le plus longtemps possible.
B. l'hétéronomie
L’hétéronomie,
concept à envisager dans ce cadre, propose d’être le plus indépendant dans
sa dépendance. Nous savons tous que les personnes âgées deviennent dépendantes
avec l’âge, nous savons tous également que la littérature souligne
l’importance pour les seniors d’être autonomes. L’hétéronomie permet de
concilier ces deux approches a priori contradictoires : être autonome dans
sa dépendance. Il est important de reconnaître la dépendance du résident
mais de susciter une certaine autonomie dans ce nouveau cadre de vie.
La
reconnaissance de la dignité de la personne âgée doit s’inscrire dans les
pratiques quotidiennes de l’institution afin d’éviter des conséquences néfastes
.
C. mode de vie
L’institution,
en tant que lieu de vie, doit concilier deux logiques : vie privée du résident
et vie collective ; deux logiques souvent contradictoires de premier abord
mais nécessaires à préserver l’une et l’autre.
La
vie en institution amène une nouvelle dimension : la dimension collective,
la vie en communauté. Les activités quotidiennes sont réglées à un rythme
commun auquel il faut s’adapter. En outre, les résidents ont l’occasion de
tisser des liens entre eux permettant
de briser ou d’éviter l’isolement social si souvent difficilement vécu.
L’institution et son personnel ont un rôle à prendre dans l’établissement
de lien social entre ses résidents.
Le
soin et l’hébergement dispensé ne doivent pas s’accompagner d’un désinvestissement
de la famille qui garde un rôle très important pour le bien-être de la
personne âgée.
Les
visites familiales et amicales restent indispensables au maintien des contacts
et du réseau de connaissance de la personne âgée. De plus, la vie
communautaire ne doit pas se substituer à la vie privée du résident. Celui-ci
conserve la légitimité à son intimité et à
sa vie privée. A nouveau, l’institution et son personnel renforcent le
maintien et le respect de l’intimité de chacun.
Divers
éléments sont à considérer dans le vécu de la vie quotidienne en
institution :
les visites : elles sont source de contacts humains et d’ouverture sur le monde extérieur
les aides extérieures reçues (ménage, courses, coiffeur …)
les activités organisées
les relations avec les autres pensionnaires
les relations avec le personnel
le climat général de la maison
la reconnaissance individuelle
le respect mutuel (du personnel vis-à-vis des résidents et inversement)
Les
difficultés possibles à l’entrée
A. pour la personne âgée
Ce
changement de lieu de vie peut représenter une crise car il constitue très
souvent une rupture dans le projet de vie de la personne âgée. Lors de cette
entrée, la personne âgée est confrontée à de nombreux deuils (santé,
autonomie, perte du pouvoir de décision, habitation), à la peur de
l’inconnu, à la crainte d’éloignement des proches et de solitude.
Toutefois,
pour certains, l’entrée en maison de repos représente un soulagement :
le fait de ne plus se sentir seul, de ne pas être dépendant de son entourage,
de se sentir en sécurité …
La
vie en institution représentant un monde inconnu, la préparation à
l’entrée en maison de repos se révèle importante. En effet, une étude réalisée
par l’ULG[1]
a mis en évidence que les personnes ayant une image positive des maisons de
repos ou les personnes ayant participé à la décision d’y entrer
s’adaptent mieux à cette nouvelle vie. Il semble dès lors utile de faire
participer autant que possible le senior au choix de l’établissement. Lorsque
le placement n’est pas consenti par la personne âgée mais imposé par la
famille ou par les circonstances, les difficultés s’en trouvent accrues.
Compte-tenu
du souhait de rester à domicile le plus longtemps possible, de nombreuses
admissions renvoient à une nécessité et sont forcées par les circonstances.
Il est fréquent qu’après une période de repli, voire de dépression, la
personne s’ouvre à son nouvel environnement.
La
manière dont se déroule l’entrée est un facteur important d’adaptation :
l’entrée se fait-elle en urgence, suite à une hospitalisation, de son propre
choix ou de manière forcée ?
La
peur d’être isolé et « abandonné » par son entourage une fois
placé peut constituer également une réticence à entrer en institution. Cette
peur de la personne âgée renforce également les peurs et difficultés de
l’entourage.
b. pour l'entourage
L’entourage,
lui aussi, est confronté à une série de difficultés lors de l’entrée en
maison de repos d’un de ses membres. Il peut se sentir coupable de le placer
et de « ne pas tenir ses promesses » de s’en occuper soi-même.
L’entrée en institution d’une personne de sa famille peut aussi avoir un
effet miroir et renvoyer à ses propres craintes : la famille vieillit et
cela se concrétise par cette nouvelle étape.
La
perte de son rôle d’aidant informel auprès de la personne et le fait de voir
son parent retrouver une certaine autonomie peuvent constituer des difficultés
supplémentaires. Nous parlerons également du deuil par rapport à quelqu’un
de physiquement présent mais qui ne reconnaît plus toujours celui ou celle
qu’il a engendré.
De
plus, la famille et l’entourage sont confrontés à une restructuration des
relations familiales :
-
un nouvel acteur entre en jeu et la relation devient
triangulaire : d’une relation parents – enfants, on passe à une
relation parents – enfants – institution ;
-
des relations familiales « privées », on passe
à des relations familiales « ouvertes » dans l’institution.
La
peur de l’inconnu et de la solitude une fois le parent placé renforcent également
ces difficultés vécues par l’entourage.
Enfin,
les contraintes financières qu’un tel changement représente peuvent rendre
les relations familiales conflictuelles. En effet, la vie en institution peut
représenter une charge financière plus importante que la famille doit alors
prendre en charge. Cette prise en charge peut être à l’origine de tensions
entre les membres de la famille.
Il
est opportun pour l’entourage de rester vigilant vis-à-vis de ces divers éléments
pour vivre au mieux ce passage.
Le
projet de vie
« un projet de vie
institutionnel
répondant aux
besoins des résidents afin de leur assurer un bien être optimal et de
maintenir leur autonomie. » Extrait du décret
du 6 février 2003 de la Région Wallonne
« Le projet de vie, c’est à
la fois une réflexion, une organisation, des animations, des relations, des
comportements, des petits et des grands bonheurs … toutes des petites choses
qui font que les résidents puissent se sentir bien dans la maison de repos.» Femarbel, extrait du document sur le projet de vie.
L’établissement
doit développer un Projet de vie qui définit les objectifs et les buts proposés
aux résidents pour assurer leur bien-être et le respect de leur dignité. Ce
projet de vie doit être présenté lors de l’entrée en institution : il
porte sur les éléments importants permettant aux aînés de s’intégrer dans
la vie de l’institution, de se divertir et de trouver leur identité dans l’établissement.
Le projet de vie concerne aussi bien les résidents, que les membres du
personnel, que l’entourage de l’aîné. Il doit intégrer les souhaits,
besoins et désirs des résidents.
L’empowerment,
concept intéressant à envisager dans ce cadre, envisage le maintien de
l’autonomie et de l’indépendance ainsi que toutes les actions ou activités
qui pourraient la stimuler. L’emporwerment rejoint la philosophie du projet de
vie.
La maison
de repos doit en permanence mettre tout en œuvre pour promouvoir l’autonomie
des résidents, lutter contre l’isolement et les risques de dépendance. Les
institutions ont trop longtemps représenté de simples lieux d’hébergement où
les personnes âgées n’attendaient plus que la fin de leur vie. Les établissements
d’hébergement pour personnes âgées ne ressemblent plus aux hospices de naguère
et sont devenus des lieux de vie.
Le projet de vie doit faire
l’objet d’une évaluation annuelle en collaboration avec le personnel et le
Conseil des résidents.
La
critique et la prudence sont de rigueur à l’égard de cette notion. En effet,
un projet de vie bien ficelé sur papier peut s’avérer inexistant sur le
terrain et inversement. Il est nécessaire de se rendre dans l’institution
pour constater l’application et la mise en œuvre de ce projet sur le terrain.
« L’objectif du
projet de vie est de définir l’identité de l’institution et l’originalité
de son offre quant à l’accueil des personnes âgées. L’enjeu du projet de
vie est double :
-
permettre aux personnes âgées de trouver et de
garder un sens à leur vieillesse et une identité réelle ;
-
permettre aux professionnels de trouver et de garder
un sens à leur travail et de constituer une identité dans le soin et
l’accompagnement des personnes vieillissantes. »[2]
Diverses associations ont
travaillé sur cette notion et ont réalisé des guides utiles à l’élaboration
et l’utilisation d’un projet de vie en institutions. La consultation de ces
guides s’avère intéressante en vue de saisir au mieux la dynamique d’une
institution.
Ces guides répertorient une
liste de questions proposées au directeur de l’institution afin de susciter
la réflexion lors de l’élaboration du projet de vie. Ces questions peuvent
s’envisager sous l’angle opposé : pour le résident visitant l’établissement,
le projet de vie proposé tient-il compte de ces questions, de ces points de réflexion ?
Voici pour exemple, quelques questions auxquelles être attentif lors de la présentation du projet de vie :
Quel cadre matériel et quelle structure d’encadrement seraient à prévoir pour que la maison de repos soit un substitut du domicile de la personne âgée ?
Comment évaluer régulièrement avec toute l’équipe la qualité de la relation avec les résidents ?
Que prévoir pour aplanir les difficultés vécues par la famille ou l’entourage à l’occasion de l’entrée d’un de ses membres en maison de repos ?
Comment susciter chez les familles un éventuel intérêt pour la vie de la maison de repos ? Comment accueillir les suggestions, les remarques, les plaintes, les souhaits de celles-ci ?
Quels seront les moyens mis en œuvre pour veiller à son application comme à son adéquation aux réalités, à l’évolution de celles-ci ? [3]
Le
Conseil des résidents – Le comité de participation
"Dans chaque maison de repos, il est créé un conseil des résidents qui se réunit au moins une fois par trimestre" article 18 du décret du 6 février 2003
Le conseil des résidents est maintenant obligatoire pour toutes les maisons de repos depuis le décret du 6 février 2003 modifiant le décret du 5 juin 1997.
Le comité
de participation est un élément du Règlement de la Cocof du 17 décembre 1993
et est obligatoire pour les établissements hébergeant 30 résidents ou plus.
Ce
conseil des résidents est requis en MRS.
Le
conseil des résidents est composé de résidents ou de leurs représentants
et/ou de membres de leur famille. Le directeur ou son représentant peut
assister aux réunions du conseil.
Ce
conseil est un organe consultatif et donne des avis concernant l’organisation
des services et l’animation en maison de repos ; il envisage les problèmes
concernant la qualité de vie de l’hébergement.
Le
rôle du médecin traitant
Le
médecin traitant qui connaît bien le senior peut le conseiller et le soutenir
dans la décision d’entrer en maison de repos (ou de rester à domicile) ainsi
que dans le choix de l’établissement : il sera un conseiller. Par des
conseils, une écoute attentive des besoins et un accompagnement du senior et de
son entourage, il facilitera cette étape.
De
plus, en tant que témoin de la personne âgée, il représente un atout :
il est le lien entre sa vie antérieure et sa vie actuelle. Il peut promouvoir
l’identité de la personne au sein de sa nouvelle demeure.
Rappelons
que le résident garde le libre choix de son médecin traitant : il
peut conserver son médecin d’origine, choisir un autre médecin si pour des
raisons d’éloignement le premier ne peut plus le suivre ou choisir le médecin
se rendant régulièrement à la maison de repos pour d’autres résidents. Ce
dernier choix n’est nullement une obligation. Un médecin coordonnateur est présent
en maison de repos et de soins mais pas en maison de repos.
Conclusions
La
vie en institution est ici abordée sous l’angle de la personne âgée, les idées
abordées le sont dans l’objectif de favoriser au mieux ce changement de vie
pour la personne âgée et son entourage. En effet, ce texte se veut une aide à
une adaptation la plus harmonieuse possible : une entrée dans des
conditions sereines ainsi qu’une préparation adéquate constituent des moyens
pour prévenir certains risques.
Il
conviendra, dans le but d’optimaliser ce grand bouleversement pour le résident,
d’entretenir et de nourrir le maintien de l’identité en s’efforçant de
concilier l’ensemble des facteurs présents dans le quotidien de
l’institution.
Le
personnel représente certes un acteur important du problème de maltraitance en
institution : en tant qu’auteur mais aussi en tant que victime ou que témoin.
Néanmoins, soulignons que les conditions de travail sont liées aux conditions
de séjour et rappelons l’importance de laisser au personnel l’occasion
d’exprimer et de pouvoir reconnaître ses limites pour prévenir la
maltraitance.
S’il
n’existe probablement pas de « milieu de vie » idéal, il est
indispensable de travailler avec des moyens humains et matériels adaptés, tant
en quantité qu’en qualité au projet de vie de l’institution.
Voir
aussi la législation actuelle en maison de repos
[1] CASMAN, LENOIR et
BAWIN-LEGROS. Vieillir en Maison de Repos : quiétude ou inquiétude ?
Ministère de la Politique d’Egalité des Chances, Bruxelles 1998
[2] Infor-Homes Bruxelles, Guide pour l’élaboration et l’utilisation d’un projet de vie en maison de repos pour personnes âgées.
[3] Ces questions sont tirées
du Guide pour l’élaboration et l’utilisation d’un projet de vie en
maison de repos pour personnes âgées élaboré par Infor-Homes
Bruxelles.