Soins et services medico-sociaux à domicile                                                             Vie en institution

milieux de vie

            Le lieu de vie des personnes âgées est l’une des questions préoccupant l’aîné, la famille ou l’entourage s’occupant d’un proche âgé. Habituellement, deux opportunités se distinguent : l’hébergement collectif qu’elle que soit sa forme ou le maintien à domicile. Ajoutons également à cela la possibilité de vivre chez un enfant ou un proche. En effet, le maintien à domicile peut s’envisager au domicile personnel de l’aîné ou au domicile d’un proche.

 Le XXe siècle est le creuset d’un grand nombre de mutations tant au niveau social que familial, le contexte matériel occupe une place de plus en plus importante dans la société. On observe en même temps la désertion des foyers par les couples au profit du travail, influençant les rapports intrafamiliaux. Toutefois, la désertion des foyers ne constitue pas le seul facteur modifiant ces rapports familiaux. A ceci s’ajoute le vieillissement démographique et l’accroissement de la longévité entraînant des dépendances de plus en plus grandes. C’est donc dans ce contexte que le principe du maintien à domicile et les premières formes d’hébergement collectif sont apparus pour répondre à des besoins nouveaux.

« Le désir de « rester chez soi » exprime avant tout la volonté de conserver la liberté et la maîtrise de la conduite de sa vie. Le rejet des services gérontologiques s’explique ainsi par le refus d’être stigmatisé comme personne dépendante. » Monique LEGRAND[1].

Le souci principal est d’écouter et de respecter le désir de la personne âgée : le placement forcé en institution constitue en soi une maltraitance pour la personne âgée tout comme le refus, par l’entourage, d’une entrée en établissement ou d’une aide ou d’un soin à domicile nécessaire ; le refus de placer la personne âgée pour des raisons financières ou pour garder un contrôle sur ses biens est un autre exemple. Le refus de la personne âgée de faire face à sa situation et d’envisager l’entrée en institution si nécessaire représente également une autre forme de maltraitance (de la personne âgée vis-à-vis de son entourage).

Soulignons néanmoins que la plupart des personnes âgées vivent indépendantes à domicile. Le pourcentage de personnes aidées ou résidant en institution reste minime :

ü      7% des personnes de plus de 60 ans vivent en institution

ü      6% de ces personnes vivent chez leurs enfants

ü      87% vivent à domicile avec plus ou moins voire pas du tout de services d’aide et de soins à domicile.[2]



[1] Monique LEGRAND, Maître de conférences en sociologie, Université Nancy II in Des lieux et des modes de vie pour les personnes âgées, Editions Erès, 2000

[2] Chiffres tirés de l’étude : CASMAN, LENOIR et BAWIN-LEGROS. Vieillir en Maison de Repos : quiétude ou inquiétude ? Ministère de la Politique d’Egalité des Chances, Bruxelles 1998